•  Hiroto ne me lâche pas des yeux et mon cœur bat à cent à l'heure. Il n'y a que lui pour me mettre aussi mal à l'aise, apparemment... Pile le moment où il ne fallait pas qu'il vienne... En plus, il croit encore que Koaku est coupable. Inutile de compter sur celui-ci qui ne fera qu'empirer la situation par rapport à Hiroto, et cette fois Seiji n'est même pas là pour me défendre... Alors je le regarde arriver en silence, les dents serrées. Il s'arrête à quelque pas et m'arrache presque au bras de Koaku, sur qui il pointe un doigt accusateur.

    - Toi, tu ne la touches pas, c'est clair ?! s'écrit-il.

    Il n'attend pas de réponse et m'entraine vers la sortie, mais je m'arrête.

    - Hiroto ! Mais qu'est ce que...

    - Qu'est ce qu'il t'as fait ? me coupe-t-il.

    J'ouvre la bouche pour répondre, mais aucun son ne sort. La vérité, c'est que je ne trouve pas les mots face à lui, même lorsqu'il s'agit de répondre " rien "...

    - Alors, Kilari ? me presse-t-il. Dis-moi... Qu'est ce qu'a fait Koaku ? 

     Je lance à ce dernier un regard furtif qui n'échappe pas à Hiroto, puis je secoue vigoureusement la tête.

    - Kilari...

     Cette fois, ma réponse fuse, simple et efficace : 

    - Rien, Hiroto. Koaku ne m'a rien fait et il n'est pas impliqué dans cette histoire.

     Il serre les dents et lance d'un ton mauvais :

    - Si il te reprend la main de comme ça, avec un regard pareil, je lui casse la figure. 

     J'en reste bouche bée. J'aurais du me fâcher, lui répéter qu'il n'y était pour rien... Mais je ne peux m'empêcher d'être heureuse de savoir que je compte autant pour lui. Je détourne la tête pour cacher mon sourire. Koaku faillit dire quelque chose mais comprend que ce n'est pas vraiment le moment. Le mot " Demain " se forme sur ses lèvres quand Hiroto porte son attention ailleurs pendant une seconde. Il attend que je hoche discrètement la tête, sourit à son tour et se dirige vers la sortie. 

    - Qu'est ce qu'il peut m'énerver celui-là ! souffle-t-il.

     Je lève la tête vers lui, surprise. Son visage se décompose et il serre les poings. Il ne répond pas à ma question muette, mais il m'en pose une autre à la place, bien plus personnelle :

    - Que s'est il passé entre vous...?

    Il hésite avant de préciser :

    - J'ai l'impression d'être arrivé à un moment particulièrement... euh...

     J'éclate de rire, ce qui le fait sursauter. Il ne sait pas comment réagir : un instant, je vois passer dans son regard une lueur d'espoir. L'instant d'après, il grimace.

    - Kilari ? Euh... ça veut dire quoi ça...?

     Je lève bien haut la tête vers lui et le regarde dans le yeux (ce qui nous met aussi mal à l'aise l'un que l'autre...) puis je lui offre un sourire rayonnant en guise de réponse, ce qu'il a du mal à interpréter.

    - Ça veut dire qu'il ne s'est rien passé, Hiroto ! je dis d'une voix toute joyeuse, ce qui à l'air de réellement le soulager...

    Chapitre 37

    Je n'oublierai jamais la tendresse dans son regard lorsque j'ajoute :

    - Merci d'être toujours là pour moi, Hiroto...

    Et je n'oublierai pas non plus la chaleur de ses bras à cet instant.

     


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  •  Je m'assied sur le canapé de l'agence en attendant que les SHIPS arrivent. Pour une fois que j'y suis avant eux... Mais c'est surement parce que je me suis réveillée plus tôt que d'habitude, ce matin. J'avais l'esprit embrouillé parce-que je savais que, d'une part, j'allais revoir Hiroto et, d'autre part, j'allais... devoir poser quelques questions à un certain Koaku.

    - Kilari, tout va bien ?

     Je me retourne avec l'impression d'émerger d'un rêve.

    - Mr. Muranishi ? Mais qu'est ce que vous faites ici ?

     Je vois presque flou tellement je suis fatiguée, mais je distingue clairement sa mine étonnée. Il cligne des yeux plusieurs fois et s'assied sur le canapé sans me quitter des yeux.

    - Explique-moi, dit-t-il simplement.

     " Explique-moi "... J'ai l'air si pitoyable que ça ? Je soupire et, un instant, j'envisage la possibilité de tout lui raconter.

     Pour commencer, je me suis rendue compte seulement hier que Koaku, que je considérais déjà comme un ami, ne cherchait qu'à me nuire depuis le début...

    - Mais rien du tout, monsieur. La fatigue, j'imagine. 

    Il reste perplexe.

    - Tu en es sûre ?

      Non. Parce que ensuite, je me suis enfuie en courant. J'étais épuisée, vous ne vous rendez pas compte ! Ils étaient deux et me poursuivaient sans se décider à me lâcher ! Je ne sais même pas pour quelle raison ils trouvaient cela si important...

    - Mais oui !

    Je souris pour me donner un minimum de crédibilité, ce qui semble faire son effet.

     Après tout, vous savez, je ne compte absolument pas aller le voir seule pour lui demander des explications...

     

    ***

     - Koaku ?

    Je n'en reviens pas de l'avoir trouvé. Peut être m'avait-t-il dit qu'il allait souvent dans ce café ? Non. Je l'avais remarqué moi-même.

    - Euh... oui...?

    Il est assis à une table près d'une fenêtre mais il ne m'a pas vue arrivée. Tant mieux. Il est en train de regarder dans toutes les directions pour voir la personne qui vient de l'interpeller.

     Je sais que c'est une mauvaise idée, je sais que c'est stupide, je sais qu'il aurait fallut faire demi-tour, je sais que Hiroto va encore me crier dessus, pourtant... Je m'avance vers lui et découvre mon visage.

    - Ah, Kilari, c'est toi ! Ça fait longtemps, dit-t-il. Comment vas-tu ?

    Il a l'air si naturel, il ne doit pas savoir que je suis au courant... J'avoue être étonnée, mais je le suis encore plus lorsque j'entend ma propre voix lui répondre, bien distinctement :

    - Venons-en au fait.

     Je fait une très légère pause, histoire de capter toute son attention. Je reprend mon souffle et je demande sans le quitter des yeux :

    - Pourquoi as-tu fais ça, Koaku ?

    Il y a une seconde de flottement, puis ce dernier se lève et me fait face. Ses yeux son emplis d'une profonde inquiétude et ses mains tremblent presque imperceptiblement, comme sa voix qui murmure :

    - De... de quoi, Kilari ? Qu'est ce que... qu'est ce que j'ai fais ?

     J'avais tout prévu, sauf ça. Je n'y comprend plus rien...

    - Mais je... j'ai... j'ai entendu une conversation, dans la salle de karaoké... deux hommes... ils parlaient de notre duel et semblaient prêts à tout pour te faire gagner...

     Son regard pénètre mon âme. Il est innocent, je le lis dans cet océan d'un bleu infini qui me sonde.

    - Et tu pensais que j'y étais pour quelque chose ? souffle-t-il, dépité.

     Je prend conscience de ce qu'il peut ressentir et je me sens coupable.

    - Je n'en sais rien, Koaku, j'ai... j'ai douté de toi, c'est vrai... mais je ne veux plus que ça arrive, je...

    Il me prend la main d'un geste rassurant, ses yeux toujours dans les miens.

    - Promis, dit-t-il pour nous deux.

     C'est à cet instant que je vois Hiroto qui s'avance vers nous d'un pas rageur.


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  • 3000 Visiteurs ...

    Hum hum, on l'a refait. 1, 2 et 3. Ca y est, vous lisez bien ? Ok, c'est partie !

    Ou là là ... Ok donc on passe de 2000 visiteurs à 3000 visiteurs en 1 mois ... 

    Ou là là ...

    Comment dire ? EN UN MOIS. 0_o

    3000 Visiteurs ...

    Mais vous êtes plus que super dites donc !  Vous êtes merveilleux, magnifiques, fantastiques !

    Vous êtes les petites perles rares qui font voler notre tout petit blog parmis tant d'autres ...

    Merci, à toutes nos petites perles !

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    ♫ -Haru- et Naory ♫


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  • /!\ CHAPITRE A NE PAS LOUPER/!\

    → A lire avec des biscuits et une couverture. (Long et pleins en amour !)

    De toutes ma vie, je n'ai jamais hurlé aussi fort :

    - HIROTO !!!

    Je cours, je hurle, je rage, je fonce vers celui qui m'attends. Plus que 5 mètres .. Plus que 3 mètres ... Plus que 1 mèt .. ! Une poigne forte attrape mon bras et m'arrache un hurlement :

    - Reviens là toi ! Crie l'homme de 40 ans, celui qui m'a attrapé.

    Je n'ai pas le temps de répondre. Hiroto lance :

    - Kilari ! Lâche là imbécile !

    L'homme ne cède pas. Il me lâche le bras mais prends mes cheveux en les tirants et en murmurant:

    - Tu vas venir avec moi bien gentillement hein ?!

    Je le supplie de me lâcher jusqu'à ce qu'une main s'élance dans la joue de mon agresseur et que la deuxième s'empare de moi à la taille :

    - Touches là encore une fois, et tu vas voir crétin !

    Hiroto est rouge de colère. Et c'est lui qui me tiens .. Mais je sens bien que sa main tremble de rage. Mon cœur, lui, tremble de peur. L'homme de 20 arrive enfin et ne fais pas attention à Hiroto. Il s'élance sur moi et essaie de m'arracher à la main du membre des SHIPS mais ce dernier est, bien heureusement, plus rapide et plus agile. Il attrape sa main et la lui tord dans le dos sans pour tout autant me lâcher. 

    - Je vais le répéter une dernière fois : " Touches là encore une fois, et tu vas voir !". 

    Hiroto le lâche brutalement et m'emmène avec lui et Seiji dans sa chambre. Durant le trajet, il ne m'a pas lâcher. Et je ne l'ai pas remercier... Mais ce n'est pas le moment ! Arrivé dans sa chambre, je suis certaine qu'il me grondera comme personne, comme si tout était de ma faute ! Bon ce n'est pas faux, mais quand même !

    Seiji ferme la porte à clé et Hiroto s'avance jusqu'au milieu de la salle, tête baissée et poings serrés. Seiji se retourne et lance aussi calmement que d'habitude :

    - Explique-toi.

    (mettre la musique pour la suite SVP ↑)

     

    J'ouvre la bouche mais rien ne sors. J'ai eu ... Si peur. J'avais l'impression que ma vie en dépendait ! Je sens encore mes mains qui tremble face au poids de la réalité, malheureusement affreuse. Et si je n'avais rien su ? Et si je n'avais rien fait ? Et si ..

    Mes pensées s'éteignent au contact de bras doux et chaleureux qui m'enroule tendrement.

    - Idiote.

    Il m'aurait suffit de répondre afin de prouver que je n'étais pas toucher. Mais à quoi bon, puisque ce n'était pas le cas ? Hiroto ... J'ai eu si peur, si peur que je pourrais dès à présent m'évanouir. Mais j'ai une personne que j'aime plus que tout au monde qui me soutiens, ici et maintenant. 

    J'ai eu peur, j'ai peur, et j'aurais toujours peur. De quoi ? De ne pas pouvoir être avec toi.

    Je ne peux plus me retenir. Je pleure à chaudes larmes sans m'arrêter parce que ça ne servirait à rien, parce que j'en ai besoin et surtout, parce qu'Hiroto est là. A chaque sanglots étouffer par son torse, à chaque larmes sécher par son cou, son étreinte se resserre. Seiji quitte la pièce doucement et Hiroto me chuchote :

    - Tu m'as fais peur, tellement peur ..

    Je n'arriverais jamais à dire ce que j'ai sur le cœur pour deux raison. Une idiote et une intelligente. La première est que son cou et plaqué sur mes lèvres et que mon seul mot serait inaudible. La deuxième est que, le silence est d'or. Comme Hiroto. Il n'empêche que j'essaie d'ouvrir la bouche mais je suis coupé par mon protecteur :

    - Chut, ne dis rien. Tu pourras t'expliquer, mais pas maintenant. 

    Il soupir et continu :

    - Contemple ton silence et ma réponse. 

    Je ne comprends pas de suite. Mais par la suite, je vois ce qu'il veut dire. Tandis que je sanglote en silence, il me répond en séchant mes larmes.

    Il s'écarte de moi, à contre-cœur. Puis, il plonge ses yeux dans les miens, réciproquement. 

    De toute mon existence, je n'ai jamais vu Hiroto pleurer. A cet instant précis pourtant, c'était le cas. Néanmoins il ne pleurait pas, il avait les larmes aux yeux. Mon cœur se déchire de voir à quel point j'ai pu affecter Hiroto et je me met à pleurer de plus belle.

    - Eh ... Plus tu pleures et plus tes larmes affiche un brouillard de tristesse dans tes yeux. 

    Je lève la tête, touché.

    - Et moi, je préfère tes beaux yeux bleus, pétillant de couleur et de joie. Les yeux de la Kilari qui vit en moi.

    Hiroto se penche en avant et dépose sur ma joue un baiser au goût de l'espoir.

     


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